09 avril 2006

Messieurs les censeurs … vous me ferez toujours rigoler

Pour écouter de la musique comme j’aime et découvrir de nouveaux groupes sympatoches, je me branche souvent sur MTV2.
Là, au moins, je suis sûr d’échapper à Diam’s, Kyo ou Indochine (remarque, vingt ans de carrière en chantant faux des textes nases sur de la musique tarte, ça force le respect).

Petite digression :
A propos de nouveaux groupes sympatoches, allez vite écouter «Creepin up the backstairs» sur le site de The Fratellis, vous m’en direz des nouvelles !


Le bonheur serait total s’il n’y avait ce petit détail horripilant, typiquement anglo-saxon, qui gâche un peu de mon plaisir sur certains morceaux : chaque f*ck, b*tch ou sh*t et remplacé par un «blanc» du plus bel effet.

Au-delà de l’atteinte à la libre expression de l’artiste sous le prétexte fallacieux de protéger les innocentes oreilles des plus jeunes (qui entendent sûrement bien pire à l’école ou dans leur propre foyer), le procédé me semble très hypocrite, voire même contre-productif.

Hypocrite car le plus souvent il est très facile de deviner quel mot a été supprimé.
Par exemple, dans BYOB de System of a down, nul besoin d’être grand sorcier pour compléter la phrase «Where the (silence) are you ?»
Le comble du ridicule a été atteint lors de la diffusion d’un morceau de Goldie lookin chain pendant laquelle on pouvait entendre «Your mother’s got a (silence)» tout en lisant «Your mother’s got a penis» en haut de l’écran !
Hypocrite également le fait de modifier le texte comme l’a fait Placebo dans « Slave to the wage » en remplaçant «She’s a b*tch» par «She’s a witch» pour que la vidéo puisse passer sur MTV.

Contre-productif car le simple fait d’entendre un «blanc» pousse à tendre l’oreille, à tenter de lire sur les lèvres ou à chercher les paroles sur le net.

D’un autre côté, j’aurais bien voulu entendre le résultat du travail de «blanchissage» sur «Hot dog» de Limp Bizkit !

J’espère vraiment que cette pratique ridicule ne viendra jamais jusque dans notre beau pays défenseur de la liberté d’expression (jusqu’à admettre M.O. Fogiel, Cauet et Arthur, c’est vous dire si on est tolérant).
Je n’aurais vraiment pas envie d’entendre Jacques Dutronc chanter «(silence) in France» !

4 Comments:

At 10 avril, 2006 01:10, Anonymous Anonyme said...

Très sympa The Fratellis !

Pour les "bips" je suis parfaitement d'accord avec toi : ça pousse à faire très très attention aux paroles. Et puis flute, si on à plus le droit de secouer la tête en hurlant "fuck you" devant la téloche, ou va-t'on ?

Bon, heu sinon je t'ai envoyé un mail mais p'tet j'ai pas la bonne adresse...

 
At 10 avril, 2006 01:36, Anonymous Anonyme said...

tout à fait d'accord, pour Indochine:)

 
At 10 avril, 2006 09:28, Anonymous Anonyme said...

vendre des armes par contre c'est moins grave que de dire "fuck"
on a là toute la contradiction de ce pays et de la culture puritaine anglo saxonne
je ne pensais par contre que le "bip" etait aussi pratiqué sur MTV 2
pour Indochine quand même les paroles de Canary Bay sur fond de "ouhouh" grandiose
il ya d'ailleurs un reportage sur eux mercredi soir sur Canal peut etre pourra t on comprendre les raisons de leur résurrection (en même temps on s'en fout un peu)

 
At 17 avril, 2006 01:15, Blogger Franck said...

Jester > Hein que c'est bien The Fratellis ! Audacieuse fusion Ragtime-Punk, j'adore !

Wrath666 > Bienvenue à Brenthonne-les-Vaches ! J'espère avoir l'occasion de te lire souvent dans les commentaires (un écrivain dans mon blog à moi, la gloire !).

Dragibus > Mince, j'ai raté le documentaire !
Sinon, j'ai une préférence pour les paroles sublimes de "3ème sexe" ;-)

 

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