19 février 2006

Fiche de lecture (2)

Profitant de mon abondant temps libre, je me suis plongé dans ce très bon roman que je viens de terminer :


LE CHÂTEAU DE L'ARAIGNEE
de Philippe Collas

Comme de coutume, le petit résumé figurant au dos du livre :

Château-Thierry 1662. Tout commence lorsque, dans sa chambre verrouillée à double tour, on retrouve le corps sans vie du marquis de Sorel. Sur les lieux, nulle trace de lutte, nulle arme et sur le corps, aucune blessure apparente...
Défaisant un à un les fils d'une toile invisible, Jean de La Fontaine va remonter la piste d'un prédateur secrètement tapi dans l'ombre du château de Sorel.

La très bonne idée de départ de l'auteur est d'imaginer que La Fontaine, dans sa charge de Maître des Eaux et Forêts, fût amené à démêler différentes affaires touchant les seigneuries de l'Aisne et que ces enquêtes lui fournirent la matière de ses fables.

Dans cette première énigme, La Fontaine doit faire appel à toutes ses qualités de réflexion et de psychologie car tous les occupants du château ont pu avoir une bonne raison d'assassiner le maître des lieux (d'ailleurs tout le monde suspecte tout le monde).

Le ton du livre est très original, et m'a évoqué des images de "Meurtre dans un jardin anglais" de Peter Greenaway.


Si le huis-clos est tendu et angoissant, l'humour est omniprésent ; par exemple dans la description détaillée des déboires conjugaux de La Fontaine ou dans l'opposition de caractères et de méthodes entre le poête et son ami d'enfance Pierre Gribeauval, capitaine des gardes chargé officiellement de l'enquête.
Pour vous en donner une idée, deux petits extraits qui m'ont (presque) fait tomber de mon fauteuil :

Un jour, il arriva que Jean crut délier les mystères d'un trafic de fausses vierges (de statues entendez).

Et, de fait, quand il poussa la porte de la chambre de sa femme, Jean surprit Marie, gaillardement assise sur l'un des membres de son "Académie".
La lecteur averti aura compris.

Le deuxième volume de la série "Jean de La Fontaine détective" s'appelle "Les enfants de Dieu". Il est déjà en cours de lecture !

7 Comments:

At 20 février, 2006 18:23, Anonymous Anonyme said...

elle possede aussi un chateau en plus d'un blog ???

 
At 21 février, 2006 00:31, Anonymous Anonyme said...

hahahaha ouais et j'ai aussi des super pouvoirs

 
At 21 février, 2006 00:40, Blogger Franck said...

D'ailleurs, le "Quatrième cahier" du livre s'appelle "L'universelle aragne".

C'est vous dire.

 
At 21 février, 2006 16:11, Anonymous Anonyme said...

AH BAH VOUS VOYEZ QUE CA EXISTE COMME MOT!!!!!
Quand j'avais baptisé ma radio "aragne FM" tout le monde me disait "hé tu t'es plantée t'as marqué aragne".

 
At 21 février, 2006 18:39, Blogger Franck said...

En ancien français, "Aragne" désignait l'animal et "Araignée" désignait la toile (l'ouvrage de l'aragne, donc).
D'ailleurs, "L'universelle Aragne" était le surnom de Louis XI (1423-1483).
Ce n'est qu'au XVème siècle qu'"Araignée" à remplacer "Aragne" pour désigner l'animal.
D'autres questions ?

 
At 21 février, 2006 19:31, Anonymous Anonyme said...

ça sent le prof d'histoire ou de français en repos forcé ou le googleliste forcené tout cela

 
At 21 février, 2006 22:30, Blogger Franck said...

Dragibus > Prof non, repos forcé et Google oui !
Sinon, je kiffe grave l'étymologie et l'histoire médiévale, voilà pourquoi.

 

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