Voilà, c'est fini.
J’ai encore un peu de mal à faire le tri tant les émotions ont été intenses, tant les souvenirs sont forts.
Je retiendrais cependant la dramaturgie incroyable de cet Acte II.
Un scénario hitchcockien, une mécanique de précision tenant les spectateurs en haleine et faisant courir des frissons dans l’épine dorsale (c’est derrière).
- Scène 1, départ catastrophique, on pense que tout va s’arrêter très vite mais, finalement, on se dit que l’aventure est plutôt bien partie...
- Scène 2, à deux doigts de trébucher, l’opposition prend de l’épaisseur mais le mental fait la différence.
- Scène 3, sommet dramatique, marqué par un tie-break irrespirable et par l’épisode du «Coucou suisse de la Forêt-Noire», retour improbable et miraculeux de 5-11 à 14-11.
- Scène 4, petite pause après les grandes batailles des scènes 2 et 3, le calme avant la tempête.
- Scène 5, la belle mécanique s’enraye, le départ est poussif et hésitant mais le but se rapproche, la victoire est toute proche lorsque survient «La prohibition», dernière frayeur avant l’apothéose.
Et pour une fois, j’ai apprécié une happy end...
A ce propos, concernant «La prohibition», permettez moi de vous soumettre un petit jeu...
A votre avis, pourquoi n’ai-je pas répondu alors que Djilali venait de donner la bonne réponse :
A) Je n’ai jamais entendu parler de Chicago, d’Al Capone, de Bugsy Malone, ni d’Eliott Ness. Encore moins du massacre de la Saint-Valentin.
B) J’avais la solution dès que Julien a parlé des «Bootleggers» mais j’aurais regretté toute ma vie d’avoir gagné en «volant» la réponse à mon adversaire et j’ai préféré me taire.
C) Je n’étais pas sur que «La prohibition» soit la bonne réponse et je ne voulais pas risquer de redonner la main à Djilali.
D) La réponse D
Je retiendrais cette phrase imparable de Julien Lepers qui, j’en suis certain, entrera dans les annales du jeu :
«C’est là qu’il est en train de construire petit à petit sa victoire ! C’est là où il fait la différence avec les autres ! Personne n’a la bonne réponse, il l’a !»
Je retiendrais que, parfois, les réponses aux questions empruntent un chemin tortueux à travers le cortex.
Je n’aurais pas trouvé «Bucarest» si je n’avais pas fait la connaissance de Vlad Tepes au «London Dungeon», je n’aurais pas trouvé «Hakama» sans mes vieux copains valdoisiens aikidokas, je n’aurais pas trouvé «Banqueroute» si je n’avais pas lu «Les rois maudits» et il est quand même cocasse pour un hockeyeur de répondre par deux fois «Patinage artistique».
Je retiendrais que la tête n’est pas grand’ chose sans les jambes et que la pratique du hockey et du badminton (merci Marie !) m’a donné de l’endurance, le goût du combat et la haine de la défaite.
Je retiendrais l’extrême gentillesse et la grande convivialité de toute l’équipe de tournage, le soutien du public, la complicité incroyable avec les autres candidats qui m’ont tous souhaité bonne chance pour continuer le plus loin possible, la passion inconditionnelle de mes Ultras auxquels j’ai fait vivre des moments pour le moins... inconfortables.
Je retiendrais surtout l’engouement inattendu que mes pitreries ont suscité.
De nombreuses personnes m’ont avoué ne jamais regarder l’émission en temps normal mais ne pas avoir manqué une seule minute entre le 11 et le 15 février.
Mes plus proches collègues ont organisé une soirée spéciale le vendredi 15, avec écran géant et champagne, pour revivre mon épopée pendant 2 heures 30 !
J’ai reçu une quantité incroyable d’ E-mails de membres de ma famille, de copains, d’anciens collègues, de clients...
J’ai reçu des coups de téléphone de Thonon, de Draillant, de Fessy, d’Annemasse, d’Ambilly, j’ai reçu des cartes postales, pour me féliciter d’avoir représenté dignement la Haute-Savoie et le Chablais.
J’ai encore des frissons en relisant les commentaires que vous, amis lecteurs de Brenthonne-les-vaches, avez laissé jour après jour sur chaque billet.
A tous, du fond du coeur, MERCI.
Un grand MERCI tout spécialement à Claude, mon beau-père préféré, pour ses magnifiques photos qui vous ont permis de découvrir l'envers du décor.
Bien entendu, je vous invite, tous et toutes, à tenter votre chance et à participer aux sélections de «Questions pour un champion» qui passeront forcément à côté de chez vous.
En attendant, pour vous entraîner, vous pouvez suivre les liens situés dans la nouvelle rubrique «Boviculture intensive», juste là, dans la colonne de droite.
Je retiendrais un seul petit bémol. Le montage de la quatrième émission a malheureusement passé à la trappe un moment que j’attendais avec impatience, celui où j’envoyais de grosses bises à mes grands-parents. Je rattraperais l’incident la prochaine fois.
Car il y aura une prochaine fois.
Avec 5 victoires, je serai appelé à livrer une nouvelle bataille dans «Questions pour un super champion» qui réunit chaque dimanche les meilleurs candidats depuis les débuts du jeu, il y aura bientôt 20 ans.
Le niveau y sera, bien entendu, très élevé, l’erreur n’y sera pas permise et il y a très peu de chances que j’y réalise de grandes performances...
A moins que les autres concurrents ne s’endorment pendant le «9 points gagnants».
A moins que les questionnaire du «4 à la suite» portent sur les Monty python, le hockey sur glace ou le Thrash-Metal à l’ancienne.
A moins que, d’ici là, je n’augmente sérieusement le rythme...