24 mai 2007

Sémantique helvétique

Avant de travailler à Genève, en septembre 2001, je pensais que dans la cité de Calvin la langue usuelle était le français.

Grave erreur.

A Genève, on ne parle pas français, on parle genevois.

Certes, la différence est parfois ténue et ne trouble pas la compréhension.
Par exemple, chaque jour, vers midi, le restaurant de la grosse société pour laquelle j’ai la chance de travailler nous propose trois plats à choix, alors qu’un restaurant français nous offrirait trois plats au choix.

Parfois, le message est un peu plus difficile à comprendre pour le non-genevois.
Je me souviens avoir demandé un jour à une collègue de me prêter son agrafeuse et elle me répondit : «Sans autre».
Qu’auriez vous fait à ma place ?

Idem, on ne dit pas «A tes souhaits !» mais «Santé !» après un éternuement, on utilise au supermarché des cornets pour transporter ses produits en action, et non des sacs en plastique pour ses produits en promotion, on laisse son véhicule au service et non en révision.

Dans certains cas, même en déployant des trésors de bonne volonté, il est totalement impossible de comprendre son interlocuteur.
Par exemple, «Debleu ce chni ! J’attraperais bien une patte et une panosse pour y mettre un bon coup de poutz mais j’ai une de ces cosses !» pourrait se traduire en français par «Mon Dieu, quel bazar ! Je prendrais bien une lavette et une serpillière pour nettoyer mais j’ai une de ces flemmes !»

Mes débuts dans le hockey genevois ont également été compliqués par le vocabulaire si spécifique de la région.
Là où, en France, j’enfilais mon quatre-pattes puis ma culotte et mon épaulière avant de manier le palet avec ma crosse, je devais alors revêtir mon pyjama puis ma cuissette et mon plastron avant de manier le puck avec ma canne.

Enfin, les différences de langage vont parfois se nicher dans les endroits les plus improbables.
Ainsi, la caillera meyrinoise (1217 en force !) ne tague pas «Nique la police !» mais …

Il semble également que l'accord de l'adjectif avec le nom qu'il qualifie ne soit pas obligatoire. Je me renseigne et je vous tiens au courant.

11 mai 2007

Vous en reprendrez bien un petit morceau ? (2)

Alors ...
Je reprends le billet du 30/05/06 ...
Je le copie-colle ...
Je modifie deux ou trois petites choses ...
Et voilà, le tour est joué :

Amis lecteurs qui me connaissez depuis le berceau, l’école primaire ou seulement depuis quelques heures, vous avez sans doute remarqué que mes goûts musicaux sont plutôt éclectiques et que j’aime par dessus tout la variété (oh, dis ! j’ai dit la variété, pas la «Variété», faut pas exagérer non plus).

Cependant, si je vous annonce que la toute nouvelle, toute fraîche et toute pimpante playlist de BLVFM, que vous pouvez retrouver dans la rubrique «74.890 Et fait Meuh» juste là à droite, comprend des chansons d’Abba, de France Gall ou de Depeche Mode, vous aurez sans doute du mal à me croire.

Et pourtant, c’est vrai ! Enfin presque ... oui et non ... pas tout à fait ... un petit peu seulement ... puisque cette nouvelle playlist est constituée de 30 reprises dans une foule de styles très variés, comme d’habitude, allant du quatuor à cordes au punk en passant par le blues, la soul, le hard-rock, le jazz manouche ou la fusion.

Vous y trouverez même des filles reprenant des chansons de garçons, des garçons reprenant des chansons de filles, des repreneurs repris, des ambiances diverses et variées, quelques «bonificateurs de daube» et la chanson la plus reprise du monde subissant pour l’occasion un traitement pour le moins … particulier, prouvant ainsi que certains individus ne respectent vraiment rien.

Enfin, ne manquez surtout pas le 30ème morceau :

Il est en effet assez rare qu’un artiste participe à la reprise d’un de ses propres titres. Faisant exception à la règle, le légendaire Ian Anderson (fondateur, chanteur, flûtiste et bien d’autres choses encore de Jethro Tull) vient aider les frappadingues new-yorkais de Six & Violence à massacrer à coup de kazou, et dans un indescriptible chaos, l’un de ses titres les plus fameux.

Pour vous donner une idée de l’ampleur du carnage, jetez donc une oreille sur la version originale …



… puis sur la version apocalyptique de Dave Miranda & Co.
(si Dragibus nous écoute, je suis persuadé qu’il appréciera le jeu de batterie cataclysmique de ce dangereux virtuose).

Et tant que vous êtes là, sans avoir recours à Google ou à ses clones, combien d’interprètes originaux arriverez-vous à reconnaître ?
Les Commentaires sont à vous ...

06 mai 2007

Election villageoise (2)

Mes chers compatriotes.

Comme je vous l’avais annoncé le 22 avril dernier, Brenthonne-les-Vaches est heureux et fier de vous présenter en exclusivité blogosphérique le résultat officiel du second tour de l'élection présidentielle 2007...

...dans mon village.

Inscrits : 665 (soit 0.0016% du corps électoral français)
Votants : 546 (soit un taux de participation de 82.11%)
Bulletins nuls : 26

Nicolas SARKOZY : 349 (67.12%)
Ségolène ROYAL : 171 (32.88%)


Soyons franc, je connais aussi, grâce à la Radio Suisse Romande, le résultat du féroce combat entre "L'ordre juste" et "Juste l'ordre", au niveau national (mais je le garde pour moi).

Le résultat en réjouira certains, en désespérera d’autres, mais laissera indifférente notre fée Bouclette qui nous avait annoncé sa préférence il y a quelques semaines :

«Moi, si je pouvais voter, je voterai pour Jacques Chirac ! Il est très bien Jacques Chirac !»

Amusant à première vue, il semblerait pourtant, étrangement, que son avis soit partagé par certains courants de pensée...

04 mai 2007

Agenda culturel (2)

Contrairement au mois de mars, j’aime assez le mois de mai.
Le soleil se fait plus présent, les déjeuners en terrasse reviennent, les rollerblades sortent enfin de leur longue période d’hibernation, les jours s’allongent à mesure que les jupes des filles raccourcissent et quelques jours fériés de-ci de-là parfument l’ensemble.

Un avant-goût d’été en somme.

C’est également au début du mois de mai que les nombreux festivals estivaux de musique électrique se déroulant dans nos montagnes dévoilent leur anatomie leur programmation.

Voici donc un petit aperçu des concerts figurant en bonne place sur mon agenda, et croyez-moi, l’été sera chaud.

Nous débuterons tout en douceur par William Sheller, seul au piano au Grand Casino de Genève le 19 juin. J’espère que, non loin de l’île Rousseau, il interprétera «Genève».

Changement de décor radical les 29 et 30 juin avec la venue à Reignier, pour le festival des Rockailles, de La Ruda et de Fishbone, deux des meilleurs groupes de scène qu’il m’ait été donné de voir. On annonce également Les Fatals Picards, Bumcello et quelques autres groupes sympathiques.

Nette accélération du tempo et du rythme cardiaque début juillet avec la présence de Sanseverino, le 5, au festival de Montjoux à Thonon, en compagnie notamment des Ogres De Barback.

Dès le lendemain, le 6, fort risque de secousse tellurique au festival Musiques En Stock à Cluses avec la venue des fous furieux néo-zélandais de The Datsuns (je profiterai de l’occasion pour découvrir Clap Your Hands Say Yeah).
Cerise sur le gâteau aux cerises, les concerts sont gratuits et les membres du Club du 3ème âge qui tiennent de main de maître la baraque à frites sont très accueillants (mais la bière coûte 2.50 €).

S’il me reste un peu d’énergie, je ferai sûrement un tour au festival 1 Brin d’Zik à Saint-Julien-en-Genevois le 7 juillet pour écouter les bondissants N&SK et découvrir Le Petit Dernier.

Pour l’anecdote, signalons qu’au même moment, du 6 au 21 juillet, se déroulera non loin de là le Montreux Jazz Festival qui ressemblera à un véritable bal des morts-vivants avec Black Sabbath, Jeff Beck, Foreigner et The Pet Shop Boys.
A plus de 100.00 € le billet, je m’abstiendrai cette année encore.

La programmation du festival Open-Sky à Hermance, les 20 et 21 juillet, n’est pas encore connue mais je manque rarement ce rendez-vous champêtre très agréable.
De plus, les kebabs y sont tout simplement excellents.

En temps normal, je déserte les grands festivals de masse réunissant plusieurs dizaines de milliers de personnes, présentant une centaine d’artistes et plusieurs concerts en même temps. Je ferai cependant une exception cette année pour me rendre au Paléo Festival à Nyon le 24 juillet.
Il est assez rare en effet de voir sur scène, le même jour et à deux pas de chez soi, deux des meilleurs groupes du monde : Muse et les Arctic Monkeys. Notons au passage que les Nazes les Naast partagerons l’affiche (c’est vraiment n’importe quoi !) et qu’acquérir un précieux sésame ne fut pas chose aisée (mise en vente des places le 18 avril à midi, plus un seul billet disponible dès le lendemain).

Pour commencer le mois d’août de belle manière, rendez-vous le 4 au Rock'n'Poche à Habère-Poche où se produiront, entre autres, Sergent Garcia et Tété. En revanche, nous fuirons comme la peste la soirée du 3, spéciale «Rock pour midinettes», avec Luke et Eiffel (vraiment pas terrible, non ?)

Encore un festival gratuit où la tartiflette coule à flots, encore N&SK et Le Petit Dernier, c’est le Somm’and Festival à Mieussy, le 11 août.

Il ne restera plus que Le Monniati à Moniaz les 7 et 8 septembre pour boucler la boucle et vous préparer un compte-rendu complet des concerts de l’été, au moins aussi long et indigeste que celui de l’année dernière, accompagné d’une playlist éclectique et de qualité pour vous faire partager mes découvertes et mes coups de cœur.

Au milieu de tout ça, j’essaierais de faire un tour aux Médiévales d’Andilly (que je rate tous les ans) début juin, à la Fête de la Musique à Bons en Chablais le 23 juin, aux concerts gratuits, en août, dans le magnifique Parc de la Grange à Genève et surtout, à l’incontournable Vogue de Brenthonne au mois de juillet.

AVIS A LA POPULATION

Gentil lecteur, que tu sois régional de l’étape ou que tu viennes de loin, si te taraude l’envie d’assister à un ou plusieurs évènements de cette liste beaucoup trop longue avec moi, n’hésite pas à laisser un joli petit commentaire ou à m’envoyer un joli petit mail (brenthonnelesvaches[at] caramail[point]com).
On organisera tout ça aux p'tits oignons.

Et si tu viens, je t’offre une bière et une barquette de frites.