26 mars 2007

Z'y va, la teuhon !

N’écoutant que son bon cœur dans un irrépressible élan de générosité, l’influent Dragibus a jugé bon de me transmettre le questionnaire surnommé dans le microcosme bloguiste : «Le club des 5 de la honte».

Au risque de perdre mes trois lecteurs et demi, voici donc, sous vos yeux écarquillés par l’horreur, 5 petites choses sur ma petite personne que j’aurais préféré taire à tout jamais…

1) Un matin, en me rendant au travail en voiture, je m’arrêtai à un rond-point embouteillé et je profitai de cette pause pour farfouiller dans la boite à gants à la recherche d’un CD. Bien entendu, j’oubliai de laisser le pied sur la pédale de frein, laissant la voiture reculer lentement et percuter le véhicule de police qui se trouvait derrière moi… Dans mon rétroviseur, les deux balèzes moustachus et bougons n’avaient pas l’air très content.

2) Enfant, jusqu’à l’âge de 6 ou 7 ans, j’ai pratiqué le patinage artistique.

3) J’ai entrepris de jouer toutes les parties de FreeCell dans l’ordre. Je suis parvenu à ce jour à la partie n° 3433 et mon bilan est de 2488 victoires pour 945 défaites, soit un taux de réussite de 72.47% (ce qui est bien, mais pas top).

4) Quelques mois seulement après mon arrivée dans la grosse société genevoise pour laquelle j’ai la chance de travailler, je me suis assoupi quelques secondes pendant une réunion matinale. A ma décharge, cette réunion matinale était vraiment très matinale, abordait en anglais des sujets qui ne me concernaient pas et arrivait après une nuit agitée.
Malheureusement, ces quelques secondes furent immédiatement repérées par quelques participants à ladite réunion qui s’empressèrent de colporter la nouvelle et je devins donc à partir de ce jour :
Franck - le gars qui s’endort pendant les réunions.
Je conservai ce surnom peu glorieux pendant plusieurs années, jusqu’au jour où je manquai de quelques minutes le vol qui devait m’emmener vers notre filiale londonienne, ce qui me valu alors le sobriquet de :
Franck – le gars qui loupe souvent son avion.

5) J’ai deux cicatrices sur le visage, obtenues dans des circonstances peu glorieuses.
La première, dessinant un petit Y à l’envers sur ma lèvre inférieure, est due à une chute de poney.
La seconde, longue de 2 centimètres sous le menton, résulte d’une bonne grosse gamelle à la patinoire lors d’une séance publique en voulant impressionner une fille en posant la main sur la glace dans un virage pendant la minute de vitesse. Le choc entre la glace et mon menton fut effroyable et la fille en question ne me regarda même pas lorsque je quittai la piste ensanglantée. Ca m’apprendra à faire le malin.

Et puisqu’on s’amuse, en voici deux autres, c’est cadeau, ça me fait plaisir.

6) On m’offrit pour ma communion solennelle une magnifique guitare et on m’emmena à l’école de musique de mon village pour apprendre à en jouer.
Malheureusement, la classe de guitare était déjà complète et on me proposa, en attendant et pour commencer la musique, d’inaugurer la classe de trombone à coulisse.
Résultat : je n’ai jamais appris à jouer de la guitare mais j’ai pratiqué le trombone avec un certain bonheur (surtout pour mes voisins) pendant plusieurs années.
J’intégrai même l’orchestre de jazz de mon école de musique et provoquai l’hilarité du public à grand coup de glissando lors de mon solo sur «Dixieland detour».

7) Une fois, une fois seulement et dans un moment d’égarement, j’ai voté pour Philippe de Villiers.

Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui, j’en garde encore quelques-uns au chaud pour une prochaine fois.
Bien entendu, je ne transmets ce questionnaire à personne mais si le cœur t’en dit, n’hésite pas, gentil lecteur, à nous narrer un grand moment de solitude dans les commentaires.
On ne se moquera pas, promis.

13 mars 2007

"Les enfants sont formidables !" (4)

Un soir, à table, quelques semaines avant les vacances de février :
Moi : Les filles, pour les prochaines vacances vous irez toutes les deux chez Papi Gégé et Mamie Lili. C’est chouette non ?
La fée Bouclette : Et Maman et toi ? Vous venez aussi ?
Moi : Non, vous irez seulement toutes les deux. Maman et moi nous resterons à la maison.
La fée Bouclette (pleurnichant) : Alors je préfère rester avec vous, vous allez trop me manquer sinon…
Clownette : Bon, Marion, arrête de chialer parce que … tu pleures.


Un soir, à la maison, aux toilettes :
Clownette : Regarde Papa ! On appuie sur la cage d’eau et ça mélange le caca mou ! On dirait un peu comme de la soupe !

Au cours d’une promenade avec ma nièce (bientôt 6 ans) dans le petit village de l’Eure où habitent mes parents, en passant près du cimetière :
Margouillette : Tu vois Mamie, c’est là que sont enterrés tous les gens qui sont morts à la guerre et tous les gens qui sont allés faire du ski.

Au moment du coucher, pendant les vacances de février, chez mes parents :
Mamie Lili : Un bisou pour Maman, un bisou pour Papa, un bisou pour Caramel, un bisou pour…
Clownette : Mamie, tu pourrais les faire bien les bisous quand même !

Un soir, à la maison, la fée Bouclette éteint la télévision et s’étonne :
La fée Bouclette : Papa, tu as vu toute la buée sur l’écran de la télé ?
Moi : Ce n’est pas de la buée, c’est la poussière. Maman n’a sûrement pas eu le temps de faire le ménage aujourd’hui.
La fée Bouclette (vindicative) : C’est normal qu’elle n’aie pas eu le temps de faire le ménage ! Tu comprends, elle doit s’occuper de nous, nous emmener à l’école, faire la cuisine, garder d’autres enfants, faire le ménage, repasser nos vêtements et plein d’autres choses ! C’est beaucoup, tu sais ? Toi, tu as juste à aller au travail !

10 mars 2007

Airs d'ailleurs

Je n’aime pas beaucoup le mois de mars.

Mars, ce n’est plus vraiment l’hiver et pas encore le printemps ; les fêtes de fin d’année sont déjà loin derrière nous et les vacances estivales ne sont pas pour demain.
Mars qui voit le crépuscule de la saison de ski (mais a-t-elle vraiment débutée cette année ?) et la fermeture de la patinoire que je fréquente deux fois par semaine, alors que les activités de printemps ne débuteront vraiment que mi-avril.

Un mois «entre-deux», un mois où l’on irait bien faire un tour ailleurs, loin de la grisaille et des giboulées, pour voir si l’air y est plus doux et l’herbe plus verte.

Une escapade, un bon bol d’air, voilà ce que Brenthonne-les-vaches vous propose dans sa nouvelle playlist pour oublier un peu la morne platitude de cette période de l’année.
Cliquez sur le ruminant au doux museau (ou ici, ça marche aussi), attachez vos ceintures, ouvrez grand vos oreilles et laissez vous transporter «All around the world» pour une promenade musicale sur quatre continents.

Tout le monde est prêt ?
Voici donc un aperçu du programme :


Je vous suggère de tous nous retrouver à Paris (c’est central, c’est pratique).
Nous profiterons de notre passage dans le XVIIIéme (1) pour faire provision de kébabs et de merguez-frites pour le reste du voyage avant de partir vers la verte Erin pour vider quelques pintes de Guinness dans le pub de notre amie Sally (2).
Notre périple se poursuivra par une halte en Espagne (3) qui nous permettra de déguster une paella d’un genre très … particulier (pourvu que Dragibus ne prépare pas la sangria), puis encore plus au sud, au Maroc, pour assister à une fête nomade loin d’être traditionnelle (4) et aux îles du Cap-Vert pour un magnifique moment d’émotion et de saudade (5).

Un léger battement d’aile nous conduira directement sur une plage du Brésil, un verre de caipirinha dans la main (6), avant de filer à Cuba faire la fête avec militaire bien sympathique (7) puis au Mexique où notre ami Joe essaye d’oublier ses déboires conjugaux (8).

Notre long séjour nord-américain débutera en Nouvelle-Angleterre, histoire de vérifier que la tradition irlandaise reste vivante chez les punks de Boston (9), pour se poursuivre au Québec (10) par une petite fête campagnarde (suivez bien la chorégraphie). Nous repasserons ensuite la frontière et voyagerons depuis Chicago, par la Route 66, au cœur de l’Amérique profonde (11) jusqu’en Californie et à San Francisco où nous écouterons quelques histoires à dormir debout (12) et où nous rejouerons la folle course-poursuite de Bullit (13).

Traversons l'océan Pacifique voulez-vous ?


Notre première étape asiatique sera un paisible jardin à Hong-Kong (14) avant de rejoindre la capitale thaïlandaise (15) pour visiter le Wat Phra Keo et la brasserie Singha.


Après un crochet par Bombay-sur-Leman pour y prendre une petite collation (16), nous ferons route vers le Londonistan en transport en commun (17) avant de filer vers Israël pour une folle soirée de nightclubbing (18).

Il sera alors temps de rentrer en Europe et de vider quelques bouteilles de slivovitz pour le mariage de Jelena et Jovan (19) avant de rejoindre la Bavière pour assister à un concours de tir très particulier (20).

Nous pourrions ensuite rentrer directement en France mais nous ferons un tout petit détour par le Nigeria pour chanter en Yoruba (21) puis par le bled pour s’assurer que la 504 break des vitriots est arrivée sans encombre (22).
Le retour au pays s’effectuera par la gare de Perpignan (23), «Le centre du monde» selon mon peintre préféré, un drôle d’endroit où un italien chante en espagnol sur fond de percussions brésiliennes et de sitar indien (j’en profiterai pour aller embrasser une copine et quelques membres de ma famille).

Une avant-dernière étape en Bretagne (24) pour raccompagner Hécate et l’Araignée (j’en profiterai pour aller embrasser quelques membres de ma famille et pour visiter le village natal de ma maman) et nous rejoindrons notre point de départ dans le XVIIIéme (25), avec l’étrange impression d’être encore un peu ailleurs.

N.B. : il n’est pas nécessaire de se munir de Nivaquine ou d’Imodium pour ce voyage !

05 mars 2007

Esprits d'équipes

Pour jouer au hockey avec mon équipe du dimanche matin, je dois me lever encore plus tôt qu’en semaine et si, par malheur, j’arrive avec cinq minutes de retard dans le vestiaire, je suis généralement accueilli par un «Franck, par respect pour tes coéquipiers et ton entraîneur, tu pourrais quand même arriver à l’heure».

Jouer avec mon équipe du mercredi soir est une agréable récréation en milieu de semaine et si, par malheur, j’arrive avec cinq minutes de retard dans le vestiaire, je suis généralement accueilli par un «Franck ! Ca fait plaisir de te voir ! Installe-toi là, on va te faire de la place».

Les sessions du dimanche matin sont dirigées par un entraîneur diplômé. Malheureusement, il explique systématiquement les exercices avec son protège-dents dans la bouche. Du coup, on ne comprend rien, on fait tout de travers, il s’énerve et on ne fait plus que des tirs sur le gardien.

Le mercredi soir, les entraînements se font par groupes de niveau, les exercices sont variés et rythmés, tout le monde progresse et prend du plaisir.

Les maillots de mon équipe du dimanche matin sont un peu «Funky-style», magnifiquement ornés d’étoiles et de trois glands. De plus, j’ai beau ne pas être particulièrement costaud, je me sens un peu boudiné dans nos uniformes taille XL.

Les maillots de mon équipe du mercredi soir sont sobres, élégants et bien confortables en taille XXL. Chaque joueur peut y faire apposer son nom et son numéro fétiche.

Le design du site internet de mon équipe du dimanche a le même petit côté «Funky-style» que nos maillots. Il n'est mis à jour qu'une fois par an, en début de saison, la photo d’équipe pour la saison 2006-2007 est celle d’un autre club et le numéro de maillot qui m’est attribué n’est pas le bon.

Le site internet de mon équipe du mercredi soir est très bien conçu, mis à jour régulièrement et rempli d’informations (horaire des entraînements, plan d’accès à la patinoire, nombreux liens…). Rien de plus normal pour l’équipe défendant les couleurs du centre de recherche ayant inventé le web.

Le dimanche matin, à la fin de l’entraînement et si nous avons réussi, mes coéquipiers et moi-même, à ne pas trop nous engueuler, nous allons de temps en temps boire un thé froid au bar de la patinoire.

Le mercredi soir, à la fin de l’entraînement, les rires fusent en décapsulant moult bouteilles de très bonne bière slovaque.

A la lecture de ce petit comparatif, une question se pose :
Pourquoi continuer à jouer avec l’équipe du dimanche matin ?

Sans doute parce que j’aime trop jouer au hockey pour me priver d’un entraînement par semaine.
Sans doute parce que, malgré tout, j’apprécie beaucoup la compagnie de mes coéquipiers (Fanfan, Seb, Cyril, Yannick, Stéphane, Fabien, Romain, Marc, si vous me lisez...), même si celui qui, bien involontairement, m’a cassé la cheville la saison dernière ne s’est jamais manifesté ensuite pour prendre de mes nouvelles.
Sans doute parce qu’à chaque fois que me vient l’idée d’abandonner, la motivation ressurgit comme par magie.

Merci à Chris et Lotte pour la chute ;-)