29 septembre 2006

P'tits villages people



KAMINI
Marly - Gomont

Ca ressemble à chez moi.
Alors forcément, ça m'émeut...

27 septembre 2006

Les grandes énigmes de la science

Dans l'Eure, à une centaine de kilomètres de Paris, la paisible vallée de l'Iton abrite l'un des plus mystérieux mystères de la science contemporaine.

En effet, les plus éminents biologistes, zoologistes, paléontologues et pataphysiciens se chamaillent comme des sales gosses depuis la découverte, au bord de la petite route de campagne reliant Amfreville-sur-Iton à Hondouville, de ce que les vieux du pays nomment, à mi-voix et en se signant...

«LE SQUELETTE»


Les experts internationaux dépêchés sur place en ont perdu leur latin et le sommeil après avoir formulé plusieurs hypothèses sur la nature de cette étrangeté :

- Vestiges fossilisés du chaînon manquant entre reptiles et mammifères ?
- Dépouille mortelle du dernier dragon ?
- Restes de sacrifices humains ?
- Hybride monstrueux d’une carpe et d’un lapin ?
- Chat écrasé ?

Sans l’intervention de spécialistes en cryptozoologie, «LE SQUELETTE» pourrait fort bien continuer à terroriser les petits enfants en vacances chez leurs grands-parents dans la région et garder son secret pour l’éternité…

24 septembre 2006

Pogo en troupeaux

Chaque été, dans nos montagnes, fleurissent une multitude de festivals de bonne musique. Une excellente occasion de se dégourdir les oreilles et de découvrir de nouveaux groupes (parce que ce n’est pas avec ce qu’ils nous passent à la télé que…).
Comme je vous aime bien, voici un compte-rendu beaucoup trop long des concerts auxquels j’ai assisté, par ordre d’entrée en scène.

Première bonne surprise de la saison, lors de la Fête de la Musique à Bons en Chablais entre la chorale de Marion et la chorale de Solange, le passage de JABUZ, un jeune groupe des Hautes-Alpes qui vient juste de sortir son troisième album.
J’ai beaucoup aimé leur style original, le Valse’n’Roll, mêlant chanson réaliste, rock et musette, leurs textes à l’humour cinglant et leur énergie communicative (de plus, Juline leur bassiste est vraiment très mignonne, ce qui ne gâte rien).

Arrivé un peu en retard au festival des Rockailles, je n’ai vu que la fin de la prestation des BEAUTES VULGAIRES. Du ska-punk festif toulousain sans grande originalité mais plutôt bien exécuté, idéal pour chauffer le public et le faire sautiller.

Place ensuite à TOUFO, le régional de l’étape, seul sur scène (enfin pas vraiment, un pingouin en peluche et un stand-up grandeur nature de David Hasselhoff l’accompagnent) avec sa guitare et son orgue Bontempi. Un concert assez surréaliste et très drôle, nous contant les aventures d’un petit pois, d’une famille de caribou, de cette pauvre Nicole, d’un pingouin aventurier ou d’un super-papi héros de l’hospice, et s’achevant par un crowd-surfing de l’artiste sur … un body-board !

Je croyais que PARABELLUM faisait désormais partie de l’histoire du punk français, au même titre que Les Béruriers Noirs ou Ludwig von 88, alors qu’il font toujours tourner la machine à pogo, même s’ils doivent avoir maintenant l’âge de mon père.
Leur prestation aux Rockailles fût carrée et pêchue, avec pour point d’orgue une superbe reprise d’«Amsterdam» de Jacques Brel.

J’ai bien aimé également LES HURLEMENTS D’LEO et leur compositions très originales, à la fois très spontanées et très travaillées, joyeux mélange de chanson, punk, java, raï, rock, musique tzigane… utilisant parfois des instruments inhabituels (violon, luth, accordéon, contrebasse…) et teintées d’une petite touche sombre et mélancolique.

Voilà maintenant 15 ans que je suis raide dingue de LOFOFORA (je me souviens encore de la grande claque reçue à la première écoute de «L’œuf»), 15 ans de carrière sans aucune compromission, une qualité inaltérable des textes et des compositions, un style si particulier qui a su évoluer sans jamais se trahir. Leur concert aux Rockailles, le dernier de leur tournée 2006 avant d’enregistrer un nouvel album, fut marqué par une incroyable puissance, une présence scénique, un charisme, une facilité pour communiquer avec le public rarement égalés. J’aurais juste aimé quelques morceaux «calmes» comme les sublimes «L’éclipse» ou «Histoire naturelle».

J’ai été assez peu convaincu par JOSEPH D’ANVERS lors de Musiques en Stock. Très (trop) «Nouvelle chanson française», comme un Miossec qui aurait appris à chanter, l’impression désagréable d’entendre 10 fois la même chanson, l’ensemble manquant singulièrement d’un petit grain de folie et d’inventivité. A revoir peut-être dans un cadre plus intimiste qu’un festival en plein-air.

Imaginez un hybride monstrueux des Stooges, des Ramones et des Cramps, ajoutez l’orgue des Doors, faites jouer le tout par cinq bikers blafards, aux mines patibulaires (mais presque) et tout de noir vêtus, et vous obtiendrez THE LORDS OF ALTAMONT. Un concert apocalyptique, une puissance rare et, surtout, des gars très sympas et très abordables avec qui j’ai eu la chance de discuter quelques minutes après leur prestation. Je suis même reparti avec deux disques dans les poches et une photo dédicacée (comme une groupie de base, c’est un peu la honte, je sais).



Bien sûr, le public s'est enthousiasmé pour cette daube infâme qu’est «Always the sun», mais le concert de THE STRANGLERS fut un grand moment rempli de morceaux exceptionnels comme «Golden brown», «No more heroes» ou «Peaches», servis par un son d’une clarté très rare en live et par 30 ans d’expérience (qui feront toujours la différence). Une des bonnes surprises de cet été festivalier qui m’a donné envie de me plonger dans leur discographie.

Impression globalement très positive mais mitigée après le concert des trois frangins mancuniens de KILL THE YOUNG. J’ai été très impressionné par la puissance et l’excellente mise en place du couple basse-batterie, beaucoup plus présent sur scène que sur disque. Par contre, j’ai trouvé plus que moyenne la performance du chanteur-guitariste. Voix nasillarde et faiblarde, chant assez souvent à côté de la plaque et jeu de guitare sans relief ponctué de magnifiques fausses notes (quand le son est beaucoup trop fort, forcement, ça s’entend bien) alors que les morceaux sont relativement simples, basés sur de gros riffs «Râpe à fromage» …

et des mélodies «Boite à musique» …



Il arrive assez rarement de voir un grand nom de la musique comme MACEO PARKER, ancien saxophoniste de James Brown et légende du funk, dans nos contrées, et ce plaisir est encore plus grand quand l’événement à lieu dans le cadre enchanteur du château de Bonneville (montagnes à droite, montagnes à gauche, château médiéval en arrière plan). Un pur moment de classe et d’élégance, servi par des musiciens exceptionnels.

J’ai eu un a-priori plutôt négatif en voyant arriver K sur la grande scène du Monniati : jeune, beau gosse, jean délavé, T-shirt, veste noire, lunettes de soleil, la panoplie complète du clone de Raphaël. Impression vite démentie dès la première chanson. Du charisme, de l’humour, des textes ciselés et engagés avec intelligence, et surtout une musique très élaborée et très variée, alternant les styles et les ambiances, parfois au sein d’une même chanson, tout en gardant une patte, une signature. Une découverte vraiment intéressante et un artiste, je l’espère, à l’aube d’une belle carrière.

J’avais découvert LES FILS DE TEUPUH au Rock’n’Poche en 2002 et, depuis lors, j’attendais avec impatience de revoir sur scène ces six instrumentistes virtuoses et frappadingues qui savent fort bien mettre le feu à une scène et à un public à grand coup de fanfare-punk-ska-tzigane-et plein d’autres choses encore. Leur prestation au Monniati fut conforme à mon attente : de la folie pure !

J’ai beaucoup aimé les genevois de BERTRUDE BARTOK et leur ska instrumental mâtiné de jazz, de funk, de rythmes latins ou de rock, interprété avec beaucoup d’énergie, de recherche dans les compositions et une mise en place parfaite.

Association originale de percussions africaines et de didgeridoo, SOMOGO a brillamment conclu cette saison de festivals dans une atmosphère torride, tribale et hypnotique, en faisant voyager les spectateurs très, très loin…

Voilà pour les artistes. Du bon, du très bon même.

Si le cœur vous en dit, vous pourrez (presque) tous les retrouver dans la nouvelle playlist de BLVFM, en cliquant sur la jolie vache au doux museau en haut à droite, accompagnés par d’autres groupes vus dans les concerts ou les festivals des années précédentes. Ne manquez pas les morceaux live judicieusement placés et, comme d'habitude, si vous voulez en savoir plus sur un groupe ou si vous voulez faire partager vos coups de coeur et/ou vos détestations, n'hésitez surtout pas, les Commentaires sont là pour ça.

Message personnel : Cécile, joli petit lutin sautillant, si un jour, par hasard, tu poses tes yeux sur cette page, je te fais une grosse bise.

17 septembre 2006

Science diffuse

Lorsque j’ai découvert la chimie et la biologie sur les bancs du lycée, il y a vingt ans de cela, j’ai su que j’avais enfin trouvé ma voie.
Quelques années plus tard, je rencontrais la génétique et là, je trouvais mon graal, ma destinée, mon paradis terrestre. Je me jurais alors de consacrer ma vie à l’acide désoxyribonucléique et de devenir le nouveau Watson et Crick à moi tout seul.

S’ensuivirent de brillantes études de biochimie ponctuées par un stage dans un laboratoire de recherche (poser un cathéter dans le canal cholédoque d’un hamster fut sans doute l’une des expériences les plus émouvantes de ma vie).

C’est alors que j’eus, malheureusement, une autre révélation : la recherche scientifique, c’est compliqué, c’est très long, ça ne rapporte pas beaucoup, et surtout, ça consiste à expliquer pourquoi l’expérience marche ou pourquoi elle ne marche pas.
Là, forcément, j’ai pris peur et j’ai cédé à la facilité et aux sirènes du Grand Capital de l’agroalimentaire. Ainsi, dans mon travail quotidien, tout est simple : on goûte, ça nous plaît et on envoie au client, ou alors on goûte, ça ne nous plaît pas, on jette, et on recommence jusqu’à ce que ça nous plaise.

J’adore ce que je fais mais, parfois, une petite voix dans un coin de mon hémisphère gauche me dit que je suis peut-être passé à côté de nombreuses heures de pur amusement, ce que m’a confirmé la lecture de ce livre que je vous conseille vivement :

AU FOND DU LABO A GAUCHE
(De la vraie science pour rire)
D’Edouard Launet

J’y ai par exemple appris, pour rester dans la génétique, que des chercheurs se sont «amusés» à rendre un lapin fluorescent, à faire pousser des dents à une poule (à la place du bec, quand même), à faire produire à des moutons une laine qui ne rétrécit pas au lavage ou à concevoir des chats hypoallergéniques.

Dans d’autres domaines qui me sont chers, d’autres chercheurs ont découvert qu’un pigeon sait différencier un Monet d’un Picasso, qu’une vache donne plus de lait en écoutant Beethoven, qu’un poisson souffre lorsqu’on le pêche ou que l’épaisseur idéale d’une tranche de cheddar dans un sandwich est de 2.8 mm (contre 3.0 mm pour le stilton, il fallait le préciser).

La source des thèmes de recherche cocasses est d’ailleurs loin d’être tarie, comme en témoigne cette très intéressante dépêche qui m’a, bien évidemment, bouleversé.

Dans le même style, je vous conseille vivement «Mais qui mange les guêpes ?», un subtil jeu de questions-réponses entre les lecteurs du New Scientist.
Je vous recommande aussi vivement «Viande froide cornichons, crimes et suicides à mourir de rire», également d’Edouard Launet, hilarant florilège de compte-rendus de médecine légale et d’annales de criminologie.

J’ai également beaucoup aimé «Acide sulfurique» d’Amélie Nothomb, mais on s’éloigne un peu du sujet là…

14 septembre 2006

Tranches de vie (3)

Souvenez-vous, je vous ai déjà présenté, et , notre assistante de laboratoire et ses réparties plutôt cocasses.

Soucieuse de donner un nouvel élan à sa vie professionnelle, notre chère assistante a entamé depuis peu une formation qualifiante devant lui permettre d’obtenir son diplôme d’assistante de laboratoire (!?) et faisant la part belle aux mathématiques, à la physique et à la chimie.

Et parfois, notre assistante de laboratoire a un peu de mal à comprendre (je sens que je vous surprends là).
Ainsi, ma nouvelle collègue cadurcienne et moi-même tentions ce matin de lui expliquer la notion de Masse Volumique :

Collègue cadurcienne : «C’est facile, la Masse Volumique c’est un peu comme la densité, ça indique la masse d’une matière donnée pour un volume donné, en kilos par mètre-cube.»
Assistante : «D’accord, c’est clair, j’ai compris maintenant!»
Moi : «Alors, qu’est-ce qui est le plus lourd, un kilo de plomb ou un kilo de plumes ?»
Assistante : «Un kilo de plomb, bien sûr !»

Puis en fin d’après-midi :

Moi : «Elle est partie Jo ?»
Crevette normande : «Tiens, Jo, comme dans Les Quatre Filles du Dr. March»
Moi : «C’est celle qui meurt à la fin non ? C’est vachement triste ce livre.»
Crevette normande : «Mais non, ce n’est que de la fiction.»
Moi : «Non, c’est une histoire vraie. C’est comme La Petite Maison dans la Prairie, c’est Laura Ingalls qui l’a écrit.»
Assistante : «Ah bon !? C’est Laura Ingalls qui a écrit Les Quatre Filles du Dr. March !?»

J'ai la vague impression que le joli diplôme n'est pas encore dans la poche de la blouse...

08 septembre 2006

Enfin des bonnes nouvelles !

LA GAZETTE BRENTHONNOISE
Les actualités parlantes en blogovision


Le petit monde de l'Education






Le marché de l'emploi






Les sportifs sont nos amis






Tant qu'on a la santé...






Musiculture





Amitié entre les peuples






Météorologie nationale


04 septembre 2006

Nique ton Nokia !

Si je devais commencer une nouvelle vie, je partirais à 2000 kilomètres d’ici, dans un pays de lacs et de forêts, un pays de neige et de lumière.


La Finlande, le pays qui inventa le jacuzzi le sauna, l’émincé de renne à la Lapone et le meilleur système scolaire du monde, le pays du heavy-metal rigolo ou pas rigolo du tout, du Père Noël et des aurores boréales.


La Finlande, un pays sportif dans l’âme qui vit naître des rallymen au pilotage soyeux et les plus fins hockeyeurs du monde (j’ai des frissons dans le dos à chaque fois que je vois jouer Petteri Nummelin, Teemu Selanne ou Saku Koivu).

On organise également en Finlande des compétitions internationales de haute volée, tels que le Championnat du monde de porter d’épouse, le Championnat du monde d’écrasement de moustiques ou le Championnat du monde de guitare imaginaire.
C’est ainsi que Lassi Etelatalo est devenu, il y a un peu plus d’une semaine, champion du monde de Lancer de téléphone portable ("le seul sport où l'on peut régler ses comptes avec la frustration générée par cet instrument moderne", selon les organisateurs) grâce à un jet de 89 mètres, sans toutefois battre le record du monde de la discipline (94,97 m).


Faisons un rêve et imaginons que la planète entière s’initie à ce sport nouveau et que, dans un avenir proche, le Lancer de téléphone portable compte quelques milliards de pratiquants.
Imaginez : la fin des sonneries de téléphone au restaurant, au spectacle ou au cinéma, la réapparition des briquets dans les salles de concerts, la fin des disputes familiales provoquées par les dépassements de forfait du petit dernier, le retour à la communication les yeux dans les yeux, la disparition du pseudo-langage SMS.
Imaginez : des automobilistes enfin concentrés sur leur conduite et non plus sur leur téléphone, les vies de milliers de cyclistes épargnées, la fin des collisions entre piétons et rollerbladistes (hier encore, une fois de plus, j’ai bien failli m’emplafonner une andouille, le nez dans son téléphone en train d’envoyer un SMS au lieu de regarder devant lui), des milliers de cancers du cerveau évités.
Imaginez : les sommes colossales qui pourraient être investies dans des actions utiles (reconstruire la Nouvelle-Orléans par exemple) au lieu de servir à construire des antennes-relais, à acheter le dernier modèle de téléphone-appareil photo-altimètre-console de jeu-décapsuleur ou à envoyer des messages préfabriqués d'un goût douteux.

Et je rebaptiserais mon blog «Haapajärvi-les-rennes».