29 septembre 2007

Tranches de vie (6)

Dans la famille "Ca rigole", je voudrais le père...

Un soir, à la maison. J'allume le poste de télévision et me retrouve nez à nez avec l’insupportable Benjamin Castaldi nous détaillant, avec sa modestie légendaire, comme il se trouve beau, musclé et intelligent.

Moi (à Solange) : « Punaise ! Il est d’une arrogance ce mec ! C’est sûrement l’animateur télé que j’ai le plus de mal à encadrer... avec Fogiel... et Dechavanne aussi... et Stéphane Bern... et le petit roquet Ruquier...et peut-être bien Nikos Machin-Chose aussi... »
Solange : « Si je comprends bien, tu ne pas en supporter un seul. »
Moi : « Ah...On dirait bien oui... »

Bonne pioche ! Alors, toujours dans la même famille, je voudrais la petite fille...

Dimanche matin, vers 7h30, notre jolie Clownette entre dans notre chambre.

Clownette : « Maman, j’ai faim ! On descend prendre le p’tit dèj ? Hein dis s’te plait ? »
Solange (dans un demi-sommeil) : « Oh non Amélie, on dort encore un peu d’accord ? »
Clownette : « Mais j’ai très très faim moi ! »
Solange : « Bon, d’accord, on descend dans 5 minutes. Viens nous faire un petit câlin en attendant. »
Clownette : « Oui mais... vite fait alors. »

Encore bonne pioche ! Alors je rejoue et je demande la mère...

Un soir, à table.

Solange : « J’ai fait de la brioche pour demain matin, avec la machine à pain. »
Moi : « Bonne idée ! »
Solange : « Par contre, je ne sais pas si elle sera aussi bonne que d’habitude. J’ai changé de recette cette fois-ci, j’ai fait la Brioche Aux Raisins et ils disent dans le livre de recette d’ajouter 50 ml de lait et 50 ml d’eau au lieu de 3 cuillers à soupe de lait dans la recette classique. »
Moi : « C’est normal, c’est sûrement pour hydrater les raisins. »
Solange : « De toute façon, je n’avais plus de raisins, alors je n’en ai pas mis. »

Et re-bonne pioche une fois de plus ! Pour finir, je demande la grande fille...

Un Dimanche matin, au petit-déjeuner :

Fée Bouclette : » Dis Papa, t’étais où hier soir ? »
Moi : « J’étais à un concert. J’ai vu William Sheller à Genève. »
Fée Bouclette : « Et c’était bien ? »
Moi : « C’était génial. Il était tout seul sur scène, au piano. Par contre, quand j’ai acheté ma place, cette andouille de vendeuse à la FNAC m’avait donné un strapontin. »
Fée Bouclette : « Ah... Et... Tu l’as mangé quand même ? »

Voilà, la famille est complète !

24 septembre 2007

C'est bon, tu peux ouvrir les yeux maintenant !

Franchement, c’est pas très malin.

Je te concocte un blind-test tellement facile que même ma belle-maman préférée aurait eu la moyenne, je te laisse deux mois pour répondre au lieu de deux semaines, je t’abreuve d’indices jusqu’à plus soif, et toi, que fais-tu ? Tu laisses Dragibus jouer (presque) tout seul !

Tu sais pourtant ce qui se passe lorsqu’on donne aux lyonnais l’occasion de s’échapper ?
Et bien il la prennent ! Et on ne les revoit plus avant la fin du championnat, voilà ce qui se passe.

Seules deux vaillantes et intrépides blogueuses, mesdames 4. et Bil-dget, avec courage et abnégation, ont osé se lancer à la poursuite de notre entomophile rhodanien.
Avec peu de succès, malheureusement.
Pour les récompenser de leur bravitude bravoure, nos héroïnes du jour gagnent un lien vers leurs blogs respectifs (drôlement biens d’ailleurs) dans la rubrique «Mes pâturages préférés», juste là, à droite.

Dragibus : 28 points
4. : 2 points
Bil-dget : 2 points


Les réponses étaient pourtant on ne peut plus évidentes, juges-en plutôt :

Big Soul – Le Brio
Rage Against The Machine – Guerilla Radio
The Sundays – Can’t Be Sure
Trivium – Entrance of the Conflagration
Maceo Parker – Elephant’s Foot
Faith No More – Evidence
The Lords of Altamont – Cyclone
Fishbone – Everyday Sunshine
The Von Bondies – The Fever
Arctic Monkeys – A Certain Romance


Alors on se remotive, on ressoude le collectif tout distendu et on se donne rendez-vous le Mardi 2 Octobre pour tenter de rattraper son retard.

Il se pourrait même que je t’accorde un petit bonus si tu trouves le thème de ce prochain blind-test (si j’étais toi, j’irais voir et , ça pourrait t’aider)...

15 septembre 2007

Le French Flair avait le nez bouché

Etrange impression, comme un sentiment de déjà-vu, comme un saut dans le temps.

Le remake d’un mauvais film tourné il y a cinq ans en Corée.
La bande-annonce est alléchante, le budget est colossal, le succès est annoncé des mois à l’avance mais au final, le scénario est mal ficelé, les acteurs sans relief et le public déçu, convaincu d’avoir été trompé sur la qualité de la marchandise.

Pourtant, nos XV «Petits» semblaient s’être bien préparés, conscients de l’enjeu financier de la Compétition : musculation, diététique, communication, gestion du stress...
Nous les sentions prêts à mouiller le maillot et à plaquer l’adversaire à tour de bras.
Pour les mettre en confiance, on les laissa même tirer par deux fois sur l’ambulance de la croix rouge.

Malheureusement, dès le début des choses sérieuses, le beau rêve ovale se dégonfla comme une baudruche et nos vaillants compatriotes troquèrent le groupé-pénétrant pour le groupant-pénétré, se laissant marcher sur les pieds par des danseurs de tango.

Mais alors, me direz-vous, que font les autres grandes nations de l’Ovalie que nous ne faisons pas ?
Pourquoi sont-elles présentes, affûtées, conquérantes à chaque grand rendez-vous international ?

Sautons du Coq à la Gazelle et tentons de répondre en prenant l’exemple de nos voisins Sud-Africains : Là-bas, on choisit le boeuf plutôt grand et solide, on le place entre deux autres boeufs aussi grands et solides, on le gave à la testostérone et on le dote de plusieurs bonnes tranches de férocité.
Résultat : on obtient l’un des meilleurs joueurs du monde.


En France, on préfère nourrir le boeuf au pain sec, le noyer dans la mayonnaise au fromage et l’habiller de trois tranches de cheddar.


Il ne faut peut-être pas chercher beaucoup plus loin...

09 septembre 2007

On ne s'était pas dit : "Rendez-vous dans 10 ans"

La mondialisation, ça peut avoir du bon.

Je vous explique :
La grosse boite genevoise pour laquelle j’ai la chance de travailler vient d’acheter une boite danoise qui, il y a quelques années, avait acheté une boite belge qui avait acheté une petite boite française basée à Grenoble avant d’être déménagée à Grasse (J’espère que tout le monde a suivi).

Il se trouve que j’ai effectué mes débuts professionnels dans cette petite boite grenobloise et que j’y ai officié de juillet 1995 à décembre 1996.

Pour vous donner une idée des relations qui régnaient alors entre la Direction et le Petit Personnel, laissez moi vous conter une délicieuse anecdote :

A l’approche de Noël, avant le traditionnel repas de fin d’année, avait lieu la « Réunion des affaires » pendant laquelle notre bien-aimé P.D.G. venait nous présenter les résultats de l’entreprise.
Et justement, fin 1995, ces résultats n’étant pas très bons, notre bien-aimé P.D.G. avait tenu à nous remotiver par ce petit discours empli de passion, d’humanité et de foi en l’avenir :

« Avant de commencer, laissez-moi vous rappeler ce qu’est une entreprise :
Une entreprise, c’est un groupe de personnes qui investit de l’argent dans un outil industriel. De cet investissement, ils attendent un certain rendement, de préférence supérieur à un placement financier.
Or, cette année, les résultats ne sont pas bons du tout.
Alors, l’année prochaine, il va falloir que VOUS travailliez beaucoup plus dur pour que MOI, je puisse distribuer des dividendes à mes actionnaires. »

Gonflés à bloc par cette puissante harangue, nous travaillâmes tant que les résultats de l’année suivantes furent encore pires et que notre bien-aimé P.D.G. fut forcé de licencier quatre employés, votre serviteur tenant fièrement sa place dans la charrette.

Notons en passant que, pour réaliser la même économie, notre bien-aimé P.D.G. aurait pu ne licencier qu’une seule personne, notre bien-aimé et totalement incompétent Responsable de Laboratoire, et que mettre à la porte les deux tiers du service Recherche & Développement n’est pas forcément une bonne idée quand on est déjà au bord du gouffre.

Cependant, l’ambiance dans le laboratoire était fabuleuse et nombre de mes collègues, compagnons de galère, étaient devenus des amis.

Fin de l’historique. Retour en 2007.

Il y a quelques jours, l’intégration de la boite danoise dans la grosse boite genevoise pour laquelle j’ai la chance de travailler étant finalisée, je fouille l’intranet en me disant que, peut-être, certains de mes anciens collègues grenoblois étaient restés fidèles au poste et que nous nous retrouvions donc, plus de dix années plus tard, à travailler dans la même société.

A ma grande joie, je retrouve la trace dans notre nouvelle filiale de Grasse de ma copine Ghys qui en est donc à sa quatrième boite en dix ans, sans changer de travail ! Nous nous appelons et restons une heure et demi à bavarder comme si nous nous étions quittés la veille, tout heureux de nous retrouver.

Mais le coup de chance ne s’arrête pas là.

Pendant la discussion, je lui demande combien de personnes travaillent dans leur laboratoire R&D et s’ils font le même travail que moi. Elle me répond alors :

« Oui, il y a une personne qui fait le même travail que toi. Et tu la connais... »

Je la connais ? Tiens ? Son nom ne me dit pourtant rien...

« C’est parce qu’elle s’est mariée récemment et qu'elle a changé de nom ! Elle a été ta stagiaire il y a onze ans, rappelle-toi tête d’enclume ! »

Le « Small world effect » venait de frapper, juste là, entre les deux oreilles.

C’est alors que tout me revient ; je me souviens d’une fille éminemment sympathique, drôle et plutôt très mignonne ... qui fait donc maintenant le même travail que moi, dans la même boite.

Et vous savez quoi ?
Elle vient à Genève demain. Il est même possible que nous dînions ensemble.

Je crois que nous allons avoir des tas de choses à nous raconter...

03 septembre 2007

Tranches de vie (5)

Mon bureau. Problème d'ordinateur.

Moi : " Ah mais c'est pas vrai ! C'est encore planté cette grosse &#@!§ d'ordi ! "
Crevette normande : " Tu as essayé de redémarrer ? "
Moi : " Ouais, mais ça ne marche pas. J'appelle le Helpdesk. "
Téléphone
Technicien du Helpdesk : " Allo oui ? "
Moi : " Bonjour c'est Franck. C'est encore planté cette grosse &#@!§ d'ordi. Vous pourriez me dépanner s'il-vous-plait ? "
Technicien du Helpdesk : " Bien sur. Votre identifiant s'il-vous plait. "
Moi : " F - C - T "
Technicien du Helpdesk : " S -C -T ? "
Moi : " Non, F - C - T, avec un F comme... "
Crevette normande : " ... avec un F comme Fuck ! "

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Une collègue indonésienne vient spécialement de notre filiale de Java pour suivre une formation à Genève. Elle se joint à nous pour le déjeuner.

Moi : " Do you speak a bit of French ? "
Collègue indonésienne : " Only a few words : Bonjour, Merci, Ah ben dis donc !... "
Moi : " Woaouh ! Great ! "
Facétieux collègue blésois : " And do you know how to say that you really like what you’re eating ? "
Collègue indonésienne : " No, please tell me "
Facétieux collègue blésois : " OK, just say : J’aime pas ta gueule "
Collègue indonésienne, souriant et se frottant le ventre : " Hum ! J’aime pas ta gueule ! "

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Fin de semaine dernière, visite chez un client important à Linz, en Autriche, en compagnie d’un vendeur allemand.
Afin de respecter son désir d’anonymat et en hommage à sa francophilie et à une habitude vestimentaire qui lui est propre, nous prénommerons ce dernier "Marcel".
Vendredi, 9h00, nous payons nos chambres d’hôtel.

Marcel : " Tu as remarqué Franck ? On n’a pas vu beaucoup de monde dans cet hôtel "
Moi : " C’est vrai. La femme de chambre n’avait pas l’air débordée et nous n’étions que deux au petit-déjeuner "
Marcel : " En t’attendant ce matin, j’ai rempli le questionnaire de satisfaction. J’ai écrit que le rapport qualité–prix n’était pas terrible. Il demandait aussi "Que trouve-t-on dans les autres hôtels qu’on ne trouve pas ici ?" "
Moi : " Et tu as écrit quoi ? "
Marcel : " Des clients... "

Petite digression :

Excellente idée cette visite en Autriche. Une bonne occasion de rapporter des Mozartkugeln à la maison.


Bonne idée également de transiter par Munich...



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Vous l’attendez tous...
La voici enfin, rien que pour vous, fidèle à sa légende...
Notre assistante de labo !

Collègue cadurcienne (fredonnant) : " ... elle en faisait un peu trop, les yeux couleur menthe à l’eau ... "
Assistante de labo : " Ah mince ! Qui est-ce qui chantait ça déjà ? "
Moi : " C’est facile ! Un chanteur français qui a un peu fait l’acteur aussi. Il a animé une émission de télé qui s’appelait « La dernière séance " "
Assistante de labo : " Mince, ça ne me revient pas ! "
Moi : " Allez ! Eddy... Eddy... "
Assistante de labo : " Eddy Murphy ! "

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Assistante de labo : " Oh la la la la... J’en ai ras-le-bol d’être célibataire ! "
Moi : " Tu cherches un peu trop l'homme parfait aussi. De toute façon, les mecs, c’est pas des types bien. Moi, si j’étais une fille, je serais probablement lesbienne "
Assistante de labo : " Oui, tu as sûrement raison. Moi, si je n’étais pas chrétienne, je crois bien que je serais lesbienne aussi "

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Ceci dit, quelque chose me laisse croire que tout espoir n’est pas perdu...
Un soir, vers 17h00, un costume-cravate court sur le parking.

Moi : " Cours, Forrest ! Cours ! "
Assistante de labo (hilare) : " Ha ha ha ha ! Des fois, je n’ai pas l’étincelle mais là, j’ai compris tout de suite ! "