29 juin 2006

Fierté paternelle (3)

Et voilà le travail !
90.60% de feux verts !

Bon, notre fée Bouclette va quand même travailler un peu cet été les deux matières qui lui ont valu trois feux oranges :
- L'écriture avec sa maman chérie.
- L'anglais avec moi.
(et surtout pas l'inverse...)

Incontestablement, notre plus grande satisfaction a été de constater le passage de l'orange au vert de la rubrique "Respecter les adultes et ses camarades de classe".
Notre fée Bouclette ne compte d'ailleurs pas en rester là et entend bien montrer l'exemple à sa cadette qui entrera à l'école maternelle en septembre prochain :

Ce soir, à table.
- Moi : C'est bon ce que tu manges Amélie ?
- Clownette (renfrognée) : Je mange, un point c'est tout.
- Solange : Amélie ! Parle gentiment, s'il te plaît !
- Fée Bouclette : Oui, parce que si tu parles comme ça à l'école, tu auras un feu orange en comportation !

21 juin 2006

Kitsch et net

Depuis le temps, tout le monde le sait maintenant.
Manquant chroniquement et cruellement d'idées originales et amusantes pour Brenthonne-les-vaches, j'ai pour habitude de plagier sans vergogne le magnifique blog de la divine Araignée.

Aussi, quand celle-ci propose dans son dernier billet dédié à la Fête de la Musique de, je cite, "célébrer l'événement comme il se doit en partageant un vrai moment de bonheur et de culture, un monument du bon goût, un exemple de ce qui se fait de mieux en matière de musiques actuelles", je ne peux que lui emboîter le pas et vous proposer cette magnifique vidéo riche en effets spéciaux de la dernière génération et d'une audace musicale inégalée à ce jour.

THE DARKNESS
"I believe in a thing called love"




Ajoût du 22/06/06 : Ca a l'air de vous plaire on dirait.
Alors enfonçons-nous un peu plus dans les ténèbres...


THE DARKNESS
"Is it just me ?"

20 juin 2006

Faut y arrêter la gnôle ! (3)

Mardi dernier, à l’occasion du match de Coupe du Monde France-Suisse, ma grosse boite genevoise avait organisé un chouette "Cocktail dînatoire" dans notre restaurant d'entreprise avec pizzas, supporters français et suisses, ambiance, écrans géants et coups à boire.
Je me suis alors dit : "Vas-y donc, y'aura sûrement de la bière gratos".

A 18h00 pile, tout commence plutôt bien.
Le public est nombreux, le match est diffusé sur la TSR ce qui nous permet d’échapper aux commentaires Gilardi-Larqué ou Roland-Leboeuf, il y a du jambon et des poivrons sur les pizzas, la très jolie rousse au regard troublant et au sourire énigmatique avec qui j’aime bien discuter vient s’asseoir à ma gauche.

Mais vers 18h15, la situation se détériore rapidement.
Tout le monde se rend compte que le match va être totalement inintéressant, un pénible s’installe à ma droite et me parle boulot, il n’y a que de la Tourtel sur le buffet.

C’est à ce moment précis que l’impensable se produit.
Alors que le réalisateur s’attarde en plan serré sur le visage de l’arrière latéral droit tricolore, mon supérieur hiérarchique direct se retourne vers moi et m’annonce tout de go :

«T’as vu Franck ? Tu ressembles drôlement à Sagnol !»

De toute évidence, même si ma carnation plutôt pâle me rapproche plus de notre n°19 que de Vieira ou Makélélé, les facultés intellectuelles de mon boss (déjà bien à l’ouest en temps normal) et son discernement sont hautement solubles dans la bière sans alcool.

Depuis, mes collègues m’appellent "Willy" en pouffant, moi qui apprécie déjà très moyennement que l’on me surnomme "Francky".
Ca me change de "Jean-Pierre".

Je n’ose imaginer le calvaire que serait devenu ma vie professionnelle si nous avions entendu :

«T’as vu Franck ? Tu ressembles drôlement à Ribéry !».

17 juin 2006

Jubilé

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Brenthonne-les-vaches
est heureux et fier de vous présenter ....

(trompette)


LE BILLET n°100 !!!


Cent billets, tout rond tout pile.

Cent billets pour essayer de vous faire sourire, pour garder le contact avec la famille et les amis dispersés aux six coins de l'hexagone, pour vous faire connaître mes coups de coeur littéraires, pour vous faire découvrir la musique qui m'émoustille, pour vous faire partager mes étonnements et mes découvertes, pour se souvenir d'un moment agréable, pour regarder grandir la fée Bouclette et la Clownette.

Cent billets dont certains m'ont été particulièrement agréables à rédiger, comme par exemple ...

Cent billets, certainement une bonne occasion pour passer la troupe des lecteurs en revue, façon reine d'Angleterre (dont les sujets fêtaient l’anniversaire aujourd’hui).

Imaginez la scène…


Alors, lectrices et lecteurs de Brenthonne-les-vaches, visiteurs réguliers ou épisodiques, blogueurs ou non, vous qui commentez chaque note ou qui n’avez jamais osé le faire, en cette occasion unique, laissez votre marque dans l'Histoire en déposant dans les Commentaires un nom, un "kikoo", une opinion, des bisous par milliers, un poème … un petit quelque chose quoi.

Rassurez-vous, le garde-à-vous et le calot ridicule ne sont pas obligatoires !

14 juin 2006

A table ! (2)

Dimanche dernier, vers 11h45, se tenait en l'église de notre joli petit village le baptême de notre jolie petite Clownette.
Une très bonne occasion de réunir dans nos montagnes et pendant trois jours une partie de notre famille éparpillée entre la banlieue parisienne, l'Eure, Perpignan et Montpellier.

Je vous passe les détails de la cérémonie qui fût sobre et intimiste (avec seulement onze personnes dans une église, l'ambiance est plutôt feutrée).
Pour résumer, comme le dit si bien Amélie :
- "Etait très bien baptême à moi !"

J'aimerais par contre partager virtuellement avec vous une partie de notre déjeuner barbecue ; deux recettes faciles et pas chères (enfin, pas trop) qui sortiront vos déjeuners sur l'herbe du routinier duo chippo-merguez et qui étonnerons vos amis. Vous avez le droit de me dire merci et de me faire des bisous.

Pour commencer :

BROCHETTES DE GAMBAS AU LARD

- Décortiquez quatre à cinq belles gambas par personne.
- Faites les mariner pendant quelques heures dans un mélange à part égale d'huile d'olive et de jus de citron, agrémenté de quelques gousses d'ail écrasées, de poivre du moulin et d'une bonne grosse pincée de curry.
- Enroulez ensuite les crustacés dans une fine tranche de lard et piquez-les sur des brochettes.
- Faites cuire au barbecue pendant quinze minutes environ, jusqu'à ce que le lard soit croustillant. Normalement, vous devriez obtenir quelque chose comme ça :


Et pour suivre :

POULET TANDOORI

- Choisissez une belle cuisse de poulet par personne. Retirez la peau et incisez la chair, salez légèrement et disposez dans un plat.
- Préparez la marinade en mixant quatre gousses d'ail et un bon morceau de gingembre préalablement pelé (do Brasil), ajoutez quatre yaourts nature, le jus d'un citron, deux cuillers à soupe de graines de coriandre moulues, deux cuillers à café de cumin en poudre, deux cuillers à café de paprika, une cuiller à café de curcuma moulu (c'est le minimum, pour ma part j'ajoute du curry Madras et de la cardamome).
- Versez la marinade sur le poulet et laissez reposez au frais pendant douze heures au moins (plus c'est long, plus c'est bon).
- Faites cuire au barbecue pendant vingt à vingt-cinq minutes de chaque côté. Vous devriez alors obtenir ceci :


Et comme le dirait la Clownette :
- Manger dehors Papa ? Apéro dehors aussi ?

Sont jolies les photos, non ? Normal, elles ne sont pas de moi...

12 juin 2006

"Les enfants sont formidables !" (2)

Ce soir, en voiture :
- Clownette (chantant) : Lalilalilalilalila ! Les petites vaches dodues ... dans le ciel !

Après avoir visité une exposition "Claudel & Rodin" à Martigny :
- La fée Bouclette : C'était super les sculptures de Claudel et Rodin !
- Moi : Et tu connais leurs prénoms ?
- La fée Bouclette : Oui. Camille Claudel et Rodin ... je ne sais plus.
- Moi : Rodin s'appelait Auguste.
- La fée Bouclette : Ah non ! Auguste c'est l'autre monsieur ! C'est celui qui s'est marié avec la vieille femme !

Un soir, à table. Je viens de donner ma langue au chat à la suite d'une devinette de Marion :
- La fée Bouclette : Hinhin ! T'as pas trouvé papa !
- Clownette : Ha ha ha ! Cassé papa !
Rappelons qu'Amélie a deux ans et demi et qu'elle n'a jamais vu "Brice de Nice". Du coup, tout le monde éclate de rire.
- Clownette (me regardant l'air sérieux) : C'est pas drôle ! Te calme maintenant, te tais et tu manges !

06 juin 2006

Alors, on fait moins le Malin maintenant !

Se référant à Saint-Jean, Nostradamus, Paco Rabanne ou Steve Harris, les plus éminents devins de notre Terre nous le prédisaient : L’Apocalypse nous tomberait sur le coin du museau le 6ème jour, du 6ème mois, de la 6ème année.

Des signes avant-coureurs nous avaient déjà alarmés : tremblements de terre, éruptions volcaniques, cyclones, raz-de-marée.

La planète semblait tourner à l’envers, des humains déments avaient pris le contrôle des grandes nations (U.S.A., Russie, France…), Nicolas Sarkozy voulait construire des mosquées, Ségolène Royal critiquait la loi sur les 35 heures et proposait d’enfermer les délinquants mineurs dans des camps militaires.

Le monde des arts était devenu fou : un groupe de heavy-metal sataniste venu de Laponie foulait au pied le bon goût musical européen, le public helvète se révélait incapable de se lever pendant un concert de Korn, Tom Hanks incarnait Robert Langdon, le concours de la Nouvelle Star s'avérait truqué, Indochine revenait martyriser nos oreilles après des années de silence.

Les humains, alertés par France-Info, tremblaient, redoutant de voir Marilyn Manson à la tête de ses hordes adolescentes et gothiques pique-niquer dans nos cimetières.
On guettait même l’Antéchrist sur la blogosphère, ici ou , craignant de voir la queue de cheval de Lotte devenir fourchue.

Et finalement, au matin du 6ème jour du 6ème mois de la 6ème année, l'humanité soulagée découvre que l'antéchrist tant redouté ressemble à ça (tiré de Le Matin Bleu, édition Vaud/Lausanne, du 06/06/06) :

DIABOLIQUE : Aujourd’hui, c’est le 6 juin 2006 (6/6/6). Témoignage d’un anté­christ amateur, Alain Renzi, né le 6 juin 1966.«Tout petit déjà, quand ma mère me baignait, elle examinait mon corps pour s’assurer qu’il ne portait pas la marque de la bête», 666, selon l’Apocalypse. «On a aussi attendu mes 13 ans, année de la révélation du fils du démon, selon un livre de Stephen King. Mais rien n’est venu», s’amuse Alain Renzi. Depuis, il collec­tionne les références au triple «six».


J’en viens donc à me demander avec angoisse si cette histoire de fin du monde, de Diable(s) et de livre(s) sacré(s) ne serait, en fin de compte, qu’une gigantesque supercherie…

01 juin 2006

EnKORNé

Mercredi 31 mai 2006, 20h30.
Arena de Genève.

Le grand rideau rouge tombe enfin, accompagné par un fort à-propos "It's on !", et la machine de guerre se met en marche.

Pour l'occasion, les quatre membres du groupe sont épaulés par une choriste, des percussions et un clavier. Le son est énorme, puissant mais très clair (même pas mal aux oreilles le lendemain).

Les hymnes succèdent aux hymnes : "Thoughtless", "Falling away from me", "Make me bad", "Beg for me", "Freak on a leash", "Somebody someone", "A.D.I.D.A.S.".
Envoûtants, labyrinthiques, oppressants.
La voix de Jonathan Davies (vêtu d'un kilt plissé noir du plus bel effet) se fait tour à tour suppliante ou menaçante, mais toujours juste et parfaitement maîtrisée. La présence et le charisme du bonhomme sont incroyables (au même niveau que Mike Patton, c'est vous dire).
Certains morceaux réussissent même à être heavy et "sautillants-groovy" à la fois : "Coming undone", "Twisted transistor" et surtout le monstrueux, l'incomparable, le génialissime "Got the life".

La boucle est bouclée une heure et demie plus tard par "Blind", le titre qui a révélé Korn il y a 12 ans.

Au final, une prestation imparable, carrée et efficace, des morceaux variés, complexes et parfaitement enchaînés, un très bon moment passé avec un groupe toujours très loin devant ceux qui essayent de "faire du Korn".



Un petit bémol cependant (ce ne serait pas drôle sinon) : j'ai été surpris par l'absence de communication du groupe vers le public (on ne demande pas une logorrhée à la Mike Muir entre chaque morceau mais un petit mot de temps en temps, ça fait toujours plaisir) et par les nombreux spectateurs qui ont préféré filmer le concert avec leurs téléphones portables plutôt que de le suivre en direct et de bouger leurs corps ("parce que si on saute, l'image elle tremble tu vois").

J'ai également eu la malchance, en raison de ma cheville convalescente, de devoir suivre le concert depuis les gradins (je me voyais mal lui infliger deux heures de jump-up et de brassage à l'ancienne dans la fosse) entre quelques gotho-pouffes et plusieurs parents, un peu désorientés, venus accompagner leurs bambins vêtus de merchandising Korn de la casquette aux chaussures de skate (je m’imaginais dans la même situation que ces malheureux parents, accompagnant mes fillettes à un concert de Lorie) et que ce soir-là, dans les gradins, toute tentative pour se mettre debout était réprimée par le service d'ordre et par les spectateurs eux-mêmes ("Oh ! Assis ! On voit rien !"). Du jamais vu en vingt ans de concert.

Enfin, paranoïa typiquement américaine ou obsession sécuritaire typiquement helvète, j'ai été un peu choqué de voir des vigiles sur scène. J'aimerais bien d'ailleurs avoir des nouvelles du malheureux qui a tenté de monter sur la scène pour une séance de stage-diving et qui s'est retrouvé, en quelques fractions de secondes, garrotté et écrasé sous plusieurs quintaux de viande.

Mais force reste à la musique et au très bon souvenir que ce concert me laissera.

Pour vous en faire profiter un peu, je placerais quelques coups de Korn "Entre les cornes", en haut à droite. Promis, vous aurez le droit de vous lever...